Généralités :
Au cours des 10 dernières années, il a été noté une forte progression du nombre de vasectomies réalisées en France. Parallèlement à cette augmentation, les demandes de reconstruction après vasectomie (intervention chirurgicale permettant un passage de spermatozoïdes dans l’éjaculat) sont également en croissance.
Techniques chirurgicales :
Deux approches chirurgicales peuvent être proposées sous anesthésie générale :
- la vaso-vasostomie
- la vaso-épididymostomie
La vaso-vasostomie est la technique de référence consistant à repérer puis extérioriser les canaux déférents via une incision au niveau du scrotum puis à suturer à l’aide d’un microscope les 2 extrémités de déférents.
Il s’agit d’une intervention qui dure en moyenne 3 heures.
En cas de suspicion d’obstruction au niveau de l’épididyme pouvant survenir après une vasectomie, une vaso-vasostomie n’est pas possible. Il est donc nécessaire de réaliser une anastomose entre le déférent et l’épididyme (vaso-epididymostomie).
L’échographie pré opératoire permet d’orienter vers la technique chirurgicale à réaliser mais le choix final de la technique se fera en cours d’intervention. En effet, lors de l’intervention, une analyse du liquide drainé au niveau de l’extrémité inférieure du déférent (côté testiculaire) est réalisée par l’équipe de biologie médicale afin de rechercher des spermatozoïdes. Si des spermatozoïdes sont retrouvés, la probabilité d’obstruction de l’épididyme est faible.
Enfin, un prélèvement testiculaire est parfois réalisé dans le même temps afin de congeler des spermatozoïdes pouvant être utilisés afin de réaliser une fécondation in vitro.
Résultats :
Les taux de succès (présence de spermamtozoïdes dans l’éjaculat et taux de grossesses) de cette chirurgie dépendent de plusieurs facteurs en particulier :
- nombre d’années écoulées depuis la vasectomie
- type de technique de vasectomie
- âge féminin
- présence d’auto anticorps anti spermatozoïdes dans le plasma séminal
Les taux de présence de spermatozoïdes dans l’éjaculat sont estimés en moyenne à 85 % et peuvent varier de 69 à 97 % selon le nombre d’années écoulées depuis la vasectomie.